Au niveau historique, l’art-thérapie moderne remonte au début des années 1900, lorsque des psychiatres se demandèrent s’il existait une relation entre l’oeuvre produite réalisée par le patient et sa maladie.

L’art-thérapie possède également quelques racines dans les observations effectuées par certains professeurs d’Arts Plastiques : ils remarquèrent en effet que les dessins libres et spontanés des enfants constituaient, en fait, une sorte d’autobiographie avec des messages significatifs au niveau émotionnel et symbolique.

Ces deux domaines d’intérêt furent à l’origine de la création concrète d’une discipline distincte, l’Art-Thérapie, dans les années 1930, d‘abord en Angleterre et aux Etats-Unis grâce à Margaret Naumburg, enseignante et psychothérapeute reconnue comme une des pionnières dans le domaine.

Il est intéressant de faire un parallèle entre l’art-thérapie et l’art brut, un mouvement lancé dans les années 50 par le peintre français Jean Dubuffet, suite à la similitude du processus créatif qui vise l’expression spontanée et personnelle.

La paternité de l’art-thérapie est attribuée à Adrian Hill (1940) peintre tuberculeux placé en sanatorium, il se laissa aller à l’art spontané qui l’amena à la guérison au grand étonnement des médecins.

Selon Freud « la libido met à la disposition du travail culturel des quantités de forces extraordinairement grandes »

Il nomme cette capacité d’échanger le but sexuel originaire contre un autre but (qui n’est plus sexuel mais qui lui est psychiquement apparenté) capacité de sublimation.

La création devient en quelque sorte une dynamique transcendantale du principe d’idéalisation, du pouvoir expressif.

L’influence de Jung est importante aussi en ce domaine, il voit dans l’activité artistique du patient une prise en charge de son processus de guérison.

Le fait que la patient soit en mouvement, absorbé par sa création artistique, son imaginaire mobilisé plutôt que de rester passif tend vers le positif et le rend responsable de son propre cheminement vers la guérison.

Nous ouvrir à notre contenu onirique, c’est découvrir une partie de soi, c’est accéder à notre richesse intérieure. Le rêve a une fonction équilibrante et réparatrice…

Chaque image onirique ne possède pas un sens unique mais, à contrario, de multiples significations. C’est pourquoi il appartient au rêveur de choisir après analyse sa signification, car lui seul ressent si certaines images entre en résonance ou pas avec son intériorité…

  • Le rêve selon Freud est « la voie royale pour parvenir à la connaissance de l’inconscient ».

Il a révélé que le rêve était autant un phénomène physiologique que psychique.

Freud estime que les rêves sont l’expression de désirs qui sont refoulés dans notre inconscient individuel (le lieu où sont conservés nos souvenirs, pensées et désirs). L’étude de cette vie psychique particulière est appelée Association libre. Cette dernière inclue la libidio (énergie de la pulsion sexuel) comme le premier facteur d’expression de notre inconscient.

  • Selon Jung « Le rêve décrit la situation intime du rêveur, situation dont le conscient ne veut rien savoir, où dont il n’accepte pas la vérité et la réalité qu’à contre-coeur…»

Le rêve rectifie la situation. Certains faits qui se répètent avec tous les degrés possibles du dramatique donnent matière à réflexion à qui en prend connaissance.

Jung pense également que les rêves ne renvoient pas à la seule pulsion de la libido.

Ils font au contraire référence à des symboles issus de l’inconscient collectif, les archétypes.

Pour Jung l’inconscient individuel cohabite avec l’inconscient collectif dans les rêves.

L’inconscient Collectif est constitué de symboles et de contenus universels appartenant à l’Humanité. Il contient les mythes, les légendes, les symboles, les connaissances culturelles…

Il s’agit d’une sorte de banque d’images de l’humanité et chaque image correspond à un archétype.

Les archétypes sont des images archaïques et universelles.

Les images archétypales sont souvent des images puissantes qui nous signalent que nous sommes en train de franchir des étapes, c’est pourquoi leur contenu onirique est riche !

Pour interpréter les rêves, Jung a mis en lumière de grandes catégories, illustrant différents aspects de la personne.

  • La Persona, c’est le masque, une sorte de personnage que nous donnons à voir aux autres et que nous adaptons en fonctions des situations que nous vivons.
  • L’Ombre qui fait référence à ce que nous ne voulons pas dévoiler, amener à notre conscience, c’est une partie cachée constituée d’angoisses, de défauts, de souvenirs ayant un contenu négatif
  • L’Anima et l’Animus qui cohabitent en chaque être humain, il s’agit d’énergies masculine et féminine. L’idéal étant de trouver un équilibre entre ces deux énergies
  • Le Soi, l’être dans son entièreté, sa complétude.

Pour conclure

L’analyse des rêves n’est pas une science exacte et malgré les progrès scientifiques, de nos jours encore la connaissance précise des mécanismes du rêve nous échappe.

L’étoffe des rêves nous semble encore mystérieuse et le pourquoi demeure plus que jamais une énigme.

« Sans doute parce qu’il s’agit de la plus grande énigme que le cerveau rêveur propose au cerveau éveillé »

Michel Jouvet (spécialiste de la neurobiologie des rêves)

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